le paysage spatial
2017-2019

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Démarche artistique générale

Je souhaite présenter un projet intitulé Le Paysage Spatial, créé entre 2017 et 2020. Ce projet a recours aux supports vidéo et pictural. Il se décline en trois parties. Ce projet a été réalisé dans trois cadres citadins différents : à Lille, Chengdu puis Paris. Diplômé de l’École Supérieure d’Art du Nord-Pas-de Calais Dunkerque -Tourcoing en 2019, je me suis installé à Paris en 2020, où je suis résident à l’Open Bach. Durant la période de confinement, j’ai pu appréhender une nouvelle réflexion à travers l’exploration du lien établi entre l’espace intérieur individuel et le cadre politico-civilisationnel.

Le Paysage Spatial interroge l’art, la science, l’archéologie, l’astronomie et la littérature de science-fiction. Le projet présente un ensemble de supports protéiformes, que sont le dessin, la peinture, la photographie, la vidéo, ainsi que l’installation. Son exposition telle quelle est augmentée de celle de la table de travail de l’artiste. Après ma lecture du livre Sapiens : Une brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari, je me suis demandé : comment sera l’avenir de la civilisation humaine ? Comment les futurs êtres humains regarderont-ils la civilisation de notre époque ?
 

Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai débuté le projet du Paysage spatial, avec une première installation, réalisée à Chengdu au Sichuan. La seconde étape du projet fut entamée lors du confinement durant la pandémie. En confondant les photos de l’installation précédente avec des formes géométriques 3D, j’ai pu appréhender une nouvelle technique de montage. Cette série en effet présente un espace 2D poétique est confronté aux images du réel. L’irrégularité brutale entre l’image et le réel traduit le même choc produit par l’interruption de notre vie qu’a provoqué le virus. Celui-ci, élément inconnu et invisible au sein des hommes, a profondément bouleversé nos modes de pensée et notre rythme de vie.
 

Le topos de l’espace est récurrent dans mon approche artistique, notamment par mes expériences de voyages et lors de mon arrivée en France. Pour le Paysage spatial, j’ai en effet été inspiré de mes réflexions concernant l’espace, particulièrement après ma lecture des travaux d’Elsa de Smet, dans lesquels elle questionne l’appréhension de l’espace dans les créations des artistes de l’école de Barbizon. Ses études sur la spatialité sont une mine d'inspiration pour mes propres explorations de l’esthétique astronomique.
 

Mes sources d’inspiration pour ce projet sont l’artiste chinois Shi Tao, calligraphe, poète et peintre paysagiste, ainsi que Francis Bacon, Kandinsky, Yan Pingming et Julie Mehretu.